lundi 15 octobre 2007

25 JOURS EN CRETE

Ce blog construit dans le désordre par rapport à notre itinéraire a l'objectif de donner envie à celles et ceux qui partent en Crête de sortir des circuits organisés, et mieux, d'éviter de partir avec un organisme touristique qui vous cantonnera aux hôtels du nord.

Voyager à deux par ses propres moyens revient finalement moins cher que de réserver ses vacances chez un tour operator ! En effet vous dépenserez beaucoup en excursions payantes, en frais supplémentaires alignés sur les tarifs français (boissons, location de voiture, ...).

On peut (en septembre) trouver des studios confortables entre 20 et 35 euros selon la région (tarifs septembre 2007), on mange très bien pour 8 euros par personne, on peut réserver depuis la France une voiture de location chez un loueur local qui sera deux fois moins cher que les grandes compagnies (la voiture ne sera pas neuve mais qu'importe).
Et surtout on va partout, là où les cars ne passent plus, là où la vie crétoise traditionnelle perdure avec ses troupeaux, ses oliviers, ses déserts, ses rapaces, ses petits villages difficilement accessibles, ses criques et plages désertes, ...



Voici quelques remarques et renseignements avant votre prochain départ :

- les routes modernes sont assez dangereuses et notamment la grande route du nord à 3 voies. Il faut rouler sur la bande d'arrêt à droite pour vous laisser doubler. Problème : des gens s'arrêtent sur cette bande !!!
- les routes de village sont progressivement goudronnées. Les fonds européens servent à cela. Il reste encore beaucoup de pistes au sud et vous devrez à la fois surveiller les ornières et bien étudier l'itinéraire. Il n'y a pas beaucoup de panneaux indicateurs. Si vous avez une voiture de tourisme (comme nous), renseignez-vous pour savoir si vous pouvez aller jusqu'au bout de votre destination (quand vous croisez un pickup vous lui faites signe et vous lui indiquez le nom du village où vous allez. Si le chauffeur vous dit que vous êtes sur le bon chemin, allez-y, sinon il vous dira de faire demi tour).

- Choisissez votre gîte ou votre hôtel après avoir fait un tour de la ville ou du village. Les conseils comme ceux du Guide du Routard sont souvent dépassés parce trop rarement mis à jour, et vous trouverez mieux et moins cher par vos propres moyens. En septembre les places sont libres et les prix baissent, surtout si vous restez 2 ou 3 nuits.

- Les commerces sont ouverts tard, au moins jusqu'à 22h30. Faites vos courses en soirée à la fraîche. Laissez les commerçants faire la sieste l'après midi.

- L'eau n'est pas potable partout. C'est en principe indiqué (comme à Phalassarna). Le réseau d'eau n'est pas enterré (il ne gèle jamais) et vous verrez partout les tuyaux et les compteurs au bord des routes.

- Les chats sont admis partout et font le siège des restaurants. Vous mangez dans les villages avec une troupe de chatons et d'adultes qui guettent votre générosité. Beaucoup meurent l'hiver, pas à cause du froid, mais par manque de nourriture.

- Les pickups sont partout présents dans la montagne et les zones agricoles Ils donnent un air sud américain à certaines régions, surtout si le conducteur porte un grand chapeau. C'est l'engin idéal pour transporter les réservoirs d'eau, les bêtes, les olives, les bananes, ... et la famille à l'avant.

- Quand vous lirez la mention "pas de papier dans les toilettes", cela veut bien dire que vous devez garder votre papier toilette "garni" dans une poubelle à part, que vous viderez le plus rapidement possible. Certaines villes ne sont pas équipées d'un tout à l'égout suffisant pour recevoir autre chose que du liquide ... Utilisez la douche !

- La pollution domestique est grave. Les déchèteries sont toujours à ciel ouvert, les bords des routes sont jonchés de bouteilles, plastiques, papiers, ... Les Crétois font ce que nous faisions il y a 30 ans : on nettoie sa maison, sa voiture, mais on jette la saleté et les ordures dehors.
Des campagnes semblent démarrer pour endiguer cette catastrophe.
Les régions de culture en serres sont parsemées de grandes bâches en plastique qui ont été laissées sur place quand de nouvelles bâches sont arrivées. Elles s'envolent et s'éparpillent partout.

- Attention à la chaleur au sud ! Si vous partez à pieds, prenez un chapeau et de l'eau. Le vent d'Afrique est desséchant. Mais la mer est chaude ...

- Une adresse efficace pour louer une voiture auprès d'une société locale :
alpha-omegaonline.com


BONNE LECTURE

PALEOCHORA

PALEOCHORA

Venant de Milia la route qui rejoint le sud est très belle, sinueuse, comme partout avec des panneaux indiquant des routes abandonnées ou anciennes.
La ville est bâtie sur une pointe de terre avec d'un coté du sable et de l'autre des rochers.
Nous logeons au 1er étage d'un bistrot ancien en bout de plage (le Kastro) et l'accueil est sympathique comme toujours. Pour 35 euros par jour nous disposons d'un appartement avec un petit jardin qui donne sur l'ancien fort.
La ville s'agrandit sur les hauteurs et tend à devenir une station touristique. La route qui remonte vers le nord est en cours de rénovation et deviendra un axe rapide pour les Crétois du nord qui voudront y passer des week-ends.
La ville a encore une vie hors saison et il reste un vieux quartier mais la tendance est aux résidences secondaires ou touristiques.
Paléochora est un bon point de départ pour les villages de l'arrière pays. De là on peut aussi rejoindre par bateau les gorges de Samara et randonner jusqu'au plateau d'Omalos.


SOUGIA - MAZA - TEMENIA - AZOGIRES ...

Des itinéraires de piste ou de goudron pour longer la mer jusqu'à Sougia ou pour grimper dans l'arrière pays montagneux et sauvage. Ne pas craindre les virages à l'infini et faire des pauses dans les petits cafés dont certains ont connu la grande époque baba cool et en gardent les souvenirs (l'Alpha restaurant à Azogires).
Sougia dégage une quiétude envoûtante. Imaginez qu'on peut encore y camper librement sur la plage, que les chèvres y broutent, que de très vieux hippies y fument encore, qu'on peut rester sur une terrasse face à la mer tout l'après midi pour le prix d'un café ... Cool !

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dimanche 14 octobre 2007

L'OUEST, DE PHALASSARNA A ELAFONISSI

PHALASSARNA Tranquillité, très grande plage, nous louons un studio avec terrasse "Chez Anna". Pas de vrai village mais des maisons dispersées sur plusieurs kilomètres avec une seule épicerie où s'alignent les pickups.
Repos, sieste, baignade, et ballade au bout de la route après la traversée des serres.
On accède à un site antique qui est libre d'accès. Il semblerait qu'il y ait eu un port et une tour de garde. Très beau paysage sauvage et magnifique en fin de journée.
On mange à la Taverne Vassilis
au sud des plages dans un joli décor. Bonne cuisine.


PRESQU'ILE DE GRAMVOUSSA / LAGON DE BALOS
Une route qui se transforme en une piste difficile part de Kaliviani pour Balos.
8 kms de trous et de pierres qui nécessiteraient plutôt un 4x4. Nous passons quand même au ralenti et nous laissons la voiture au parking près de la buvette qui squatte le paysage vers la baie de Kasrelli. Il faut finir à pied pour voir le fameux lagon de Balos.
Un conseil pour vous éviter la colère et la fatigue : ne descendez pas plus loin que le premier point de vue en briques qui surplombe le lagon. Vous serez fasciné par le paysage et vous ferez de belles photos.
Parce que si vous faites comme nous, attirés par la beauté du sable blanc, et que vous allez au bout du sentier ... vous verrez de près les plaques de pétrole, les sacs poubelles, les pièces de bateau laissées sur place, ... Le lagon meurt parce qu'aucun nettoyage n'a lieu (il n'y a pas de route pour y amener des engins) et parce que les tour operators continuent d'y déverser des touristes par bateau. Honteux !
Et le retour à pied fut dur.


ELAFONISSI
Route très sauvage pour descendre le long de la cote. On passe par des villages abandonnés.
Le lagon d'Elafonissi est bien entretenu et protégé. Mais à la taille des parkings on imagine le monde qui doit s'y baigner en pleine saison. Même en septembre on est nombreux. C'est du tourisme organisé avec parasols, matelas, restaurants ... Y passer pour une baignade, profiter des douches, et repartir.


MILIA
Dans la région d'Elios, Milia est un village de montagne reconstruit de façon traditionnelle.
Un bijou ! Tout le village est en fait constitué de gîtes où vous resterez dormir si vous dégustez en soirée les formidables menus des propriétaires du village.
Grand confort. Un peu cher, mais exceptionnel.


Passage par le monastère de Chryssospalitika sur la route d'Elafonissi. Pas grand chose à voir. Les icones semblent made in Taiwan. Le site est mignon.

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HANIA (LA CANEE)

HANIA


Agréable en septembre, bien qu'encore très visitée. Mais on évite les foules de juillet et août. Le vieux quartier est très limité et il faut persévérer à travers les rues très embouteillées de la ville moderne pour y parvenir.
Y passer une journée est agréable, mais quand on a pris l'habitude des pistes et du grand silence on repart vite loin des tour-operators.
Autour du vieux port - où aucun bateau ne stationne dès que le vent souffle en raison des vagues trop fortes - on découvre de très belles ruelles et un puzzle de maisons datant des différentes époques et occupations. Les quartiers de Topanas, Kastelli, et Chiones sont à visiter.

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AUTOUR DE PLAKIAS

PLAKIAS Petite station sympathique. Choisir un hôtel en bout de ville après le petit port. La vue sur la mer est très belle. Grande plage. Très bien pour une étape de deux jours. Au delà on s'ennuie.


Le Monastère de Prévelli (le nouveau) est plutôt décevant. Au passage quelques kilomètres avant il reste l'ancien monastère abandonné.

La plage de Prévelli avec sa rivière qui finit en oasis et en palmeraie est un lieu touristique qui se mérite. Soit vous passez par la route goudronnée, vous payez le parking et vous marchez 30 mns (ça descend à l'aller mais c'est dur au retour). Ou bien vous tournez bien avant sur la route à hauteur d'un pont vénitien (vers l'ancien monastère) et vous suivez pendant 8 kilomètres une piste en terre qui vous emmène à l'est de cette plage. Il vous restera 10 mns de marche facile ... Pas de parking payant et une buvette.

Assomatos Ne pas manquer le bric à brac incroyable accumulé par un vieux pope appelé Papa Michalis. Ses enfants ont fait un musée de sa maison. On trouve 50 ans d'histoire, de la plus dramatique à la plus banale et domestique.

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Sur la route depuis Matala nous avons fait le détour par Agios Pavlos, histoire de voir les fameux rochers plissés que l'on trouve sur les cartes postales. Bof ! Faire 25 kms pour découvrir un bloc de 3 m de haut ... qui parait en faire 20 sur les photos. Acheter la carte postale c'est plus rapide.

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samedi 13 octobre 2007

DE PIRGOS A MATALA

Nous logeons à Kalamaki un petit village en bord de mer où les tortues viennent sur la plage pondre la nuit. Une association de bénévoles européens est sur place pour protéger les nids.
Un très bon resto : "Delphinia" au bout de la plage.

MATALA Une magnifique falaise percée de multiples grottes a fait la réputation de Matala. Là bas ont vécu des communautés hippies dans les années 60 et 70 en s'installant dans les grottes. Aujourd'hui il y a des cafés, des restaurants, mais l'ensemble garde un charme lié à l'étroitesse du site. Hélas les parasols et les matelas payants envahissent la petite plage et lui donnent un air de club med qui lui ôte son aspect sauvage.
Mais savoir que Bob Dylan a passé là des jours ensoleillés vous rend important ... et nostalgique.
The Times They Are Changing.
Nous visitons les sites archéologiques de FESTOS et d'AGIA TRIADA. Deux exemples de la puissance de la civilisation minoenne dont on trouve des traces datées de plus de 6000 ans avant J.C.

LE MONASTERE D'ODIGITRIA Un bijou ! Un décor de cinéma, fraîchement repeint, au bout d'une route aride, avec des reliques, un petit musée du matériel agricole, et des chats partout. Et gratuit ! On donnera un billet en remerciement des explications fournies par un résident, on saluera le pope de passage.




LA COTE SAUVAGE : de Limenes à Tsoutsouros
Montagnes, Troupeaux, Rapaces, Déserts, Pistes de Terre, Criques Sauvages ... un autre monde.
Vous vous perdrez sans doute car les paysans n'ont pas besoin de panneaux indicateurs sur les pistes pour retrouver leur bergerie, vous hésiterez parfois à continuer si vous n'avez pas un 4x4, vous aurez le stress sur des routes vertigineuses, mais vous vivrez dans un autre temps.
De Kali Limenes à l'est jusqu' à Tsoutsouros et même Mirtos à l'ouest il faut gouter à tous les itinéraires sinueux qui vous emportent en altitude puis plongent vers la mer. Prévoir le plein d'essence.
Dans le désordre nous sommes passés à Lendas, Loutra, puis nous avons rejoint Tripiti par des pistes incroyables avec des gorges et des défilés où seule notre voiture pouvait passer !
Mornia, Tris Eklissios, Pananimfi ...
Chaleur, vent d'Afrique, plages désertes, pistes solitaires (parfois trop solitaires quand on se perd), des chèvres, des aigles, des petites plages sauvages ... On croise quelques pickups avec les réservoirs d'eau.


La région d'Ano Viannos, de Kereatokambos, de Mirtos est superbe également.


Attention si vous passez par Pirgos, vous tournerez en rond dans et autour de la ville pour trouver le chemin de la cote. Les panneaux sont anciens, mènent à des routes disparues, ... Patience, ou trouvez un autre itinéraire.

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vendredi 12 octobre 2007

L'EST, A PARTIR DE SITIA

Quittant Agios Nikolaos nous restons 3 jours à SITIA histoire de randonner vers Palekastro, Zakros, et le sud désertique comme Xérokambos. Nous passons en route par Mohlos, un coin charmant avec une petit île en face où l'on découvre une cité minoenne.


SITIA Une vraie ville qui ne vit pas que tournée vers le tourisme. Notre hôtel "Itanos" est face au port et le soir nous avons le choix entre de nombreux restaurants sur la promenade piétonne qui longe la mer. Beaucoup de monde, mais principalement des Crétois qui sortent le soir. Les baignades se prennent ailleurs car à Sitia la plage est quelconque.


VAI Le coin mondain qui émerge au bout d'une palmeraie squattée par les hippies dans les années 70. Le parking est payant, les matelas et les parasols chers, on nous fait payer la vue très belle. Donc on fait des photos et on descend quelques kilomètres plus au sud se baigner (plage de Maridati). La route est magnifique et nous sommes seuls ...


Passage par le site de ROUSSOLAKKOS. En Crète de nombreux vestiges sont ouverts à tout vent. Nous en découvrirons au hasard des pistes.


Les routes intérieures sont sauvages et superbes en passant par Adravasti, Sitanos, Sandali ...


Nous atteignons KATO ZAKROS par une piste en terre. Il fait 40° et nous laissons tomber la visite du site archéologique. Beau paysage.


XEROKAMBOS est un bout du monde qui vaut surtout par la route qui y mène. La descente est abrupte et la baignade méritée se passe sans visiteurs. Pas de bistro, pas de resto, plus rien en septembre.


Près de Ziros nous visitons un village vénitien en ruines mais en cours de rénovation ETIA . Les Vénitiens construisaient des villages en dehors des villes crétoises sur le principe d'une colonie.

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